Pour la première fois, le Conseil d’Etat a vu la représentation de 4 partis à sa tête et la nouvelle formule 2-1-1-1 que beaucoup appelaient de leurs vœux, fut évidemment relayée durant plusieurs jours dans les médias.
Cependant, le bouleversement géopolitique avec la perte d’un siège pour le Centre n’est pas à mon sens « l’événement » majeur pour notre association. Celui-ci est plutôt à rechercher dans la composition actuelle et très particulière du Gouvernement qui réunit à sa table 4 anciens conseillers nationaux, 2 présidents de communes ou de partis et deux anciens députés valaisans, connaissant dès lors très précisément les enjeux politiques globaux, les obstacles légaux, étatiques et de l’administration, de même que les besoins à court, moyen et long termes pour la construction du Valais de demain. Besoins sur lesquels nous devons dès maintenant poser notre réflexion, puisque responsables du bien- être des générations futures.
Et ce sont bien ces éléments qui, à l’aube de cette législature, nous paraissaient des facteurs déterminants, propices certainement à influencer les 4 ans à venir. C’est ainsi que nous avons pu percevoir très rapidement que les départements et leurs chefs de service travaillaient davantage de concert, plutôt qu’en silo, et que des négociations internes permettaient de dégager des solutions pertinentes défendues collégialement.
Pour notre part, la collaboration avec les nouveaux élus était essentielle. Les discussions furent franches, ouvertes et constructives. Ceux-ci nous ont réellement écoutés, ont clairement reconnu les compétences et la valeur de l’AVE, avec qui ils ont souhaité des échanges réguliers. Nous avons reçu tant leur reconnaissance que leur appui sur différents thèmes qui nous occupent depuis fort longtemps et qui n’attendaient qu’une impulsion politique pour rompre leur inertie et leur faire reprendre un mouvement régulier.
Il est vrai que nous avions déjà eu des contacts fréquents avec ces derniers, en tant que parlementaires, fédéraux, cantonaux et/ou présidents de partis. Si la sensibilisation n’était dès lors plus à faire, restait à juger de leur comportement lorsqu’ils endosseraient le costume de membres du gouvernement, ce costume parfois castrateur tout comme son administration.
Une année plus tard, nous pouvons constater que le bilan est plus que satisfaisant, même si, inévitablement, subsistent et subsisteront des écueils sur certaines problématiques. Notre ambition étant de parvenir, par petites touches, à corriger des imperfections pour améliorer votre travail au quotidien et pour que les perspectives de la branche, son attractivité, soient en constante progression.
Le Chef du Département de la Mobilité, Monsieur Franz Ruppen, a véritablement démontré son expérience acquise au titre de président de commune, sa connaissance des finesses politiques par son passé de conseiller national et chef de groupe au Parlement valaisan. Sa formation d’avocat assure ses propos, leur donnant l’indéniabilité nécessaire face à une administration aimant souvent plus la lettre que l’esprit.
Nos principales préoccupations furent aussi les siennes alors qu’il présidait aux destinées de la commune de Naters : application des marchés publics, étalement des travaux, traitement des déchets, valorisation des terres excavées, lenteurs et blocages de l’administration dans certaines situations. Nous l’avons perçu très disponible, se déclarant prêt en cas de besoin à procéder à une pesée des intérêts en présence pour arrêter la meilleure ou la plus opportune des décisions. Nous ne pouvons que nous féliciter de cet engagement et surtout de la clarté de ses propos face à ses troupes.
À la tête de la Santé, des Affaires sociales et de la Culture, M. Mathias Reynard s’est de son côté employé d’emblée à un changement de paradigme dans la politique adoptée dans son Département, tout particulièrement au sein du service de la protection des travailleurs. Il a mis en exergue l’action et l’apport essentiel des partenaires sociaux dans la défense des travailleurs, des bonnes entreprises et de l’économie valaisanne, tout en garantissant son soutien face à des positions hiératiques, plombées de juridisme excessivement prudent en matière de travail au noir, badges, conventions collectives de travail, lieu d’exécution etc. En sa qualité de ministre de la santé et durant la pandémie, où l’émotion a souvent pris le pas sur la raison, son discours fut direct et les positions prises par le Gouvernement ont été défendues avec courage et conviction.
Quelques dossiers ont donc avancé de manière significative. Cependant, force est de constater que la lutte n’est pas terminée, en présence de refus opposés par des collaborateurs scientifiques se bornant à appliquer strictement des lois, voire de manière purement dogmatique. Or, vu l’enchevêtrement toujours plus marqué des tâches, lesquelles sont soumises à de nombreuses législations qui parfois s’opposent, il s’agit malgré tout d’avancer dans l’intérêt de la majorité des citoyens. De ce fait, chaque décision doit se prendre à l’aune des situations, dans une réflexion horizontale avec prise en compte des enjeux sociétaux. Nous savons par contre que, dorénavant, la pesée des intérêts sera opérée par les chefs de département. De par leur parcours, leur expérience et la Pour la première fois, le Conseil d’Etat a vu la représentation de 4 partis à sa tête et la nouvelle formule 2-1-1-1 que beaucoup appelaient de leurs voeux, fut évidemment relayée durant plusieurs jours dans les médias. Cependant, le bouleversement géopolitique avec la perte d’un siège pour le Centre n’est pas à mon sens « l’événement » majeur pour notre association. Celui-ci est plutôt à rechercher dans la composition actuelle et très particulière du Gouvernement qui réunit à sa table 4 anciens conseillers nationaux, 2 présidents de communes ou de partis et deux anciens députés valaisans, connaissant dès lors très précisément les enjeux politiques globaux, les obstacles légaux, étatiques et de l’administration, de même que les besoins à court, moyen et long termes pour la construction du Valais de demain. Besoins sur lesquels nous devons dès maintenant poser notre réflexion, puisque responsables du bienêtre des générations futures. volonté démontrée, nul doute que le bon sens devrait triompher.
Si 2021 apporta donc une véritable révolution politique plus significative par la personnalité des deux récents membres du Gouvernement, n’oublions pas les Ministres avec qui nous avions entamé puis poursuivi notre collaboration depuis la pandémie. Les relations avec ces derniers, la confiance et les contacts récurrents, se sont encore accrus, favorisant le suivi logique de certains sujets dans une compréhension mutuelle.
Les marchés publics seront bientôt sur la table des députés et le travail est conséquent. Nous avons pu relever un changement essentiel et heureux puisque la défiance des débuts a fait place à la confrontation des idées et à une meilleure compréhension. Dès lors, la législation à venir sera à n’en pas douter une innovation suisse, démontrant la volonté de toutes les parties de mettre en exergue la qualité et la durabilité par rapport au prix qui a démontré ses limites.
La relève et la formation continue sont un combat de tous les instants. L’écoute du Département et des chefs de services est excellente. Si les solutions nous manquent, la volonté de tous les partenaires est bien présente. En conjuguant nos efforts de manière transparente, je suis convaincu que les obstacles pourront être surmontés et que nous pourrons offrir à notre jeunesse des filières de qualité pour que toutes et tous puissent se réaliser dans leur travail.
Finalement et grâce au caractère de ce nouveau gouvernement, fort en personnalités, en sensibilités économiques et sociétales, la politique reprend ses prérogatives. Ses électeurs sont ainsi bien servis.
Le peuple a toujours raison ; il semblerait, en tous les cas, qu’il n’a pas eu tout faux.
Serge Métrailler
Directeur