Révision des Marchés publics : une confiance retrouvée

Au risque de nous répéter, tout le monde se plaint des marchés publics, de leur philosophie, de leur application. Que ce soit l’une ou l’autre des parties, chacune se considère toujours abusée ou en tout cas mise à mal par dite législation.

La réforme fédérale a eu lieu. Il s’agira maintenant de l’appliquer selon le voeu du législateur. L’accord intercantonal a été ratifié par la Conférence des directeurs cantonaux et les cantons doivent formellement y adhérer en rédigeant une loi d’adhésion soumise au Parlement.

De nombreuses motions ou postulats du Grand Conseil ont donné une direction claire au législateur, à savoir que la qualité, le respect des principes du développement durable mais aussi la défense de l’économie valaisanne devaient, autant que faire se peut, être intégrés dans les législations ad hoc.

La dernière phase fut un combat incessant, entre juridisme excessif et croyances ancestrales sans fondement, ayant conduit à une rupture par la démission en bloc et immédiate des représentants des partenaires sociaux de la commission nommée par le Conseil d’Etat. Suite à une rencontre au sommet, soit présidents des associations et Conseiller d’Etat en charge du dossier, un ordre de mission clair fut donné aux spécialistes métiers de l’AVE et des services étatiques.

Après avoir exprimé et fait tabula rasa des ressentiments, fondement indispensable à toute collaboration, la confiance, le travail, la compréhension, ont marqué la rédaction des projets de Loi sur les marchés publics et de son ordonnance. Une nouvelle fois, le partenariat a marché, sachant que l’objectif était partagé et qu’il fallait dialoguer, et pour ce faire écouter, se confronter et décider. Le résultat sera sans nul doute une première en Suisse, permettant évidemment, si l’on applique cet outil, de garantir que la qualité soit un élément avéré de l’adjudication et non pas un simple alibi, que l’on puisse en toute légalité défendre le tissu économique valaisan, minimiser l’empreinte sur l’environnement et conduire à des procédures administratives simplifiées, uniformisées et automatisées. Bien appliquée, elle devrait contribuer à plusieurs objectifs, qu’ils soient économiques, sociétaux et environnementaux, pour autant que chaque intervenant ne travaille pas hermétiquement dans son spectre d’activité mais transversalement, pour faire une pesée des intérêts et prendre la décision la plus profitable pour le canton.

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