Taux de régie

Le tarif de régie fut attaqué par la Comco qui semblait y déceler un accord cartellaire des plus nocifs pour l’économie. Son pendant à la dénomination édulcorée, le taux de régie, n’obtint pas non plus grâce aux yeux de la commission fédérale qui, malgré cette évolution, le qualifia d’entente et réclama son abandon.

La SSE a accepté de passer sous les fourches caudines de dite commission, nonobstant l’avis de ses délégués. Partant, le dernier taux officiel fut celui de 2015 pour les salaires. En 2018, se rendant compte de l’absurdité et des conséquences fâcheuses de cette position, la KBOB, la SSE et la Communauté d’intérêts des maîtres d’ouvrage professionnels privés [CIMP] purent l’assouplir et édictèrent un taux pour les machines.

L’AVE a toujours défendu le taux de régie, estimant que ce dernier n’était de loin pas un accord mais un élément démontré et démontrable qui permettait d’avoir une référence lorsque des travaux étaient effectués sans ou en sus d’une soumission préalable.

Depuis 2015, les demandes n’ont cessé d’affluer à l’AVE, d’entrepreneurs évidemment, amputés de cet outil, mais bien souvent d’architectes, ingénieurs, communes ou services de l’Etat. Cette attaque de la Comco à son endroit est donc paradoxale puisqu’aucune partie, que ce soit les maîtres de l’ouvrage, les entreprises, la direction des travaux ou les concepteurs, ne l’avait remis en question.

Ainsi, l’AVE s’est-elle approchée de son principal client, l’Etat du Valais, pour concevoir ensemble un taux qui serait applicable et surtout mis à jour régulièrement – actuellement, les taux Région Romandie 2015, respectivement 2018 pour les machines, sont toujours mentionnés dans les soumissions.

Une commission, chargée d’établir des propositions, a donc été nommée à cet effet par le Conseil d’Etat. Il s’agissait, dans les grandes lignes, de pouvoir justifier toutes les positions fondant le taux de régie et permettre, par une procédure relativement simple, de l’adapter annuellement. Tous les calculs et références ont été contrôlés. La solution retenue fut finalement d’utiliser le taux 2015 et de lui appliquer un indice relativement simple, à savoir celui des frais de personnel de la construction établi par la SSE. Ce dernier, tout comme n’importe quel élément ou formule est discutable mais apporte la clarté et la crédibilité des pourcentages promulgués.

Certes, l’indice est établi à fin février et en 2022, selon communication de la faîtière, il ne le sera pas avant juin. Ainsi, à l’heure où nous écrivons ces lignes, nous négocions une prise en compte de l’augmentation salariale octroyée par les entreprises valaisannes.

L’AVE n’est donc pas partie aux décisions mais fait valoir son point de vue dans le taux de régie arrêté par les différents services de l’Etat, qui pourra être utilisé par la suite dans les soumissions par tous nos clients, publics ou privés. C’est une belle avancée, dans la bonne direction.

Au vu de ces éléments, les accords de 2000 suite aux débordements du Rhône et des rivières sont confirmés. De ce fait, les travaux d’urgence et les travaux hivernaux auront une base applicable et appliquée par tous uniformément, ce qui restreindra les démarches administratives.

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