Cette législation, au regard de celle de nos homologues cantonaux, est tout à fait novatrice. Elle démontre très clairement que le législateur a enfin assimilé que le low cost, souvent source de déconvenues, était bien plus coûteux sur la durée qu’un ouvrage un peu plus cher mais réalisé par des entreprises de qualité, bien structurées et avec du personnel bien formé.
Désormais, la Loi et l’Ordonnance détaillent davantage la volonté du canton du Valais en matière de marchés publics, souhaitant non pas pénaliser, mais privilégier les entreprises expérimentées et formatrices. De ce fait, l’équation « prix > qualité » est un passé dépassé.
La sensibilisation auprès des maîtres d’oeuvre publics est en marche. Dite législation doit dès lors s’appliquer le plus rapidement possible, exsuder dans chaque soumission et ancrer définitivement ce changement de paradigme que l’AVE soutient depuis 1996.
Rationalisation des procédures : Eviter du travail inutile et sans plus-value
Il est temps de rationaliser les procédures qui pèsent inutilement sur notre bonne marche administrative. C’est ainsi qu’inviter 10 entreprises pour des travaux de moins de 100’000 francs n’apporte aucune plus-value, bien au contraire. Le gré à gré concurrentiel, désormais scellé dans la loi avec 3 offres de référence, et ce jusqu’à une valeur de 300’000 francs, doit être utilisé le plus souvent possible. Les maîtres d’oeuvre ont des compétences métier pour connaître et établir des soumissions pour ce genre de travaux et choisir, avec bon sens, les entreprises qui les effectueront.
Nous avons réussi à sensibiliser avec succès le service de la mobilité, lequel appliquera cette année, et pour des seuils plus importants qu’auparavant, les procédures autorisées par la Loi sur les marchés publics. Et nous nous en réjouissons. Gageons que ce bon sens sera un exemple pour les autres entités, qu’elles soient cantonales ou communales.