La SSE est une association de membres et non d’associations. Seuls les membres ont des droits et peuvent influer sur sa bonne marche. Elle est divisée en régions auxquelles elle attribue des délégués, qui sont organisées selon un mode de fonctionnement déterminé par la région elle-même.
Les sections ne sont pas membres de la SSE et n’ont aucun droit sur cette dernière. Elles n’existent pas dans les statuts en qualité d’organes et aucun article ne leur confère une position déterminée.
Ce principe d’organisation veut donc qu’il y ait une indépendance très claire entre la faîtière et les associations cantonales. Si l’intérêt national doit être défendu par l’association centrale, après une véritable pesée des intérêts de toutes les particularités qui composent la SSE, il n’est pas pertinent que celleci fasse preuve d’ingérence dans les affaires cantonales.
Sa mission est de maintenir l’équilibre très précaire entre la diversité – localisation, taille, activité – que représentent les membres de l’association. Elle se doit d’être à leur service et non vivre par elle-même pour elle-même. Or, force est de constater qu’elle tente de plus en plus de vouloir imposer une organisation pyramidale et des quasi-secrétariats qui devraient la consulter avant d’entreprendre, appliquer la bonne parole et, surtout, défendre sans mot dire les conceptions du comité central, voire de l’administration centrale. C’est en fait promouvoir un fonctionnement à l’UNIA, où les régions sont des employées de la centrale avec une hiérarchisation claire !
Ce n’est pas la structure qu’ont voulue nos pères fondateurs, préférant une confédération d’intérêts marquée par les différences et par des statuts et solutions diversifiées. En effet, seules les sections et leurs comités – et finalement les membres – sont à même de déterminer les meilleures décisions pour leur canton, respectivement région. De ce fait, que ce soit en matière de conventions collectives, formation, lobbying politique, économique et social, la SSE a pour mandat d’informer ; quant à la base, elle se doit d’analyser, d’intégrer et finalement décider si les propositions dégagées sont pertinentes pour chacun des territoires.
Nous avons eu de nombreuses discussions avec l’organisation centrale et le comité sur des dossiers pour lesquels l’approche défendue, respectivement imposée par la SSE, ne correspondait ni aux attentes, ni aux intérêts particuliers de notre région.
Les membres AVE payent plus de 740’000 francs de cotisations à la SSE et sont donc en droit de savoir – mis à part les intérêts « communs » – quelles sont les prestations topiques, quelle est l’écoute que leur donne l’association sur les sujets qui leur sont propres et la mesure de son appui sur des dossiers locaux.
C’est une réflexion que nous menons actuellement et qui sera poursuivie. La SSE doit démontrer ce qu’elle apporte, concrètement et quantitativement, afin que nous puissions véritablement nous engager avec elle.