CN 2023 pour le secteur principal de la construction

2023 coïncide avec le renouvellement complet de la Convention nationale qui fixe les conditions de travail de plus de 90’000 travailleurs.

Notre histoire, notre culture, ainsi que les besoins générés et l’évolution constante de notre formation se sont cristallisés au fil du temps dans des textes assurant une égalité de traitement entre tous, que ce soit entreprises ou travailleurs.

Nous avons maintenu, l’année précédente, le pouvoir d’achat de nos collaborateurs en octroyant de manière globale la compensation du renchérissement 2021, renchérissement qui, exacerbé par le conflit en Ukraine et d’autres contextes économiques, a progressé massivement pour se fixer à 2.8 % en décembre.

En 2022, les discussions entre partenaires sociaux suisses semblaient rudes, les augmentations de salaire et la flexibilité étant au centre des préoccupations.

Le Comité AVE a mis sur pied une commission flexibilité, laquelle a analysé les éléments qui influent sur notre activité, tels que report de travaux, canicule, intempéries, et déposé un projet en la matière.

Au niveau national, les besoins paraissaient toutefois plus conséquents, puisque des documents laissaient envisager 58 heures de travail par semaine, temps de voyage compris. L’introduction d’une telle solution n’aurait pas manqué, selon l’AVE qui s’est positionnée très fortement contre cette velléité, de péjorer l’attractivité de notre branche, à une époque où le travail n’est plus la pierre de touche des nouvelles générations et où les loisirs priment.

Finalement, après une séance de négociations se terminant aux aurores, les partenaires sociaux nationaux sont parvenus à un accord dont l’aspect essentiel est l’absence de vide conventionnel, fournissant ainsi à notre branche un parapluie de sécurité face aux entreprises étrangères, temporaires et dissidentes.

L’augmentation salariale, fixée à 150 francs par mois pour tous, ne comble pas totalement le renchérissement pour bon nombre de collaborateurs. L’AVE a toujours déploré l’octroi de montants forfaitaires, lui semblant essentiel de maintenir une différence entre les travailleurs au bénéfice de diplômes et les autres. En effet, dans le cas contraire, la question pourrait se poser de la pertinence de se former pour une reconnaissance qui s’amenuise…

Nous avons mené par la suite des discussions avec nos partenaires syndicaux pour pouvoir porter en déduction de ce montant, en partie du moins, l’augmentation octroyée de manière obligatoire et générale en 2022. Ceux-ci n’ont pas fait preuve de bon sens et érigé un mur plutôt qu’un pont en se retranchant derrière une interprétation littérale de l’accord suisse, faisant fi malheureusement de toute la philosophie déployée depuis des années sur le plan cantonal. Nous avons donc initié le débat afin de rédiger une nouvelle CCT locale moderne, tenant compte des réalités de la branche, des aspirations des entreprises mais aussi des travailleurs, afin de pouvoir au mieux et avec sécurité exercer notre activité.

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